mercredi 6 novembre 2013

Evolution disparate des effectifs des races locales porcines entre 2011 et 2013

Entre 2011 et 2013 l’effectif de reproducteurs des six races locales françaises a évolué de façon différente selon les races, ainsi que le montre le tableau ci-dessous, extrait de la publication de l’IFIP « Le Porc par les Chiffres », édition 2011 et 2013, citant le LIGERAL comme source.

Notons au préalable la faiblesse générale des effectifs : toutes races confondues, l’effectif total des truies reproductrices présentes dans les élevages est de  3 182 truies. A titre de comparaison, l’effectifs des truies reproductrices dans les élevages industriels  s’élève à 1,2 millions de truies (et celui de porcs bio à 7 300).
Les six races n’ont pas évolué pareillement :
Le Blanc de l’Ouest a vu le nombre d’élevages et le nombre de truies présentes sur ces élevages, déjà bas, diminuer encore fortement sur la période, ce qui met dangereusement en cause la survie de la race. En moyenne, les élevages restants ne disposent que de moins de deux truies chacun. Autant dire que, pour ceux-ci, la production de porc de race locale est nécessairement une activité marginale.
Le Bayeux voit ses effectifs stagner, avec des effectifs moyens de 5 truies par élevage, ainsi que le Limousin (ce fameux « Cul Noir ») avec neuf truies par élevage.
Si Le Porc Basque ne progresse pas, l’effectif est cependant plus important (485 truies) et le nombre de truies par élevage s’élève à plus de 16. La production de Porc Basque devrait se développer, suivant la progression du jambon basque KINTOA, qui a demandé de bénéficier d’une AOP.
Les deux autres races de type ibérique, le Porc gascon et le Nustrale corse, sont eux en forte progression avec des effectifs respectifs dépassant les le millier de truies.
Cette progression ne vient pas toute seule et est le résultat de démarche de construction de filières locales, le Noir de Bigorre pour le Gascon et l’AOP charcuterie corse pour le Nustrale, filières locales associant éleveurs et transformateurs artisanaux, parfois confondus.
A méditer dans d’autres régions de tradition charcutière….

mardi 23 avril 2013

Des races locales en survie... ou disparues


La quasi totalité du cheptel reproductif français est constitué de truies sélectionnées sur des lignées Large White ou Land Race, que l'on rencontre maintenant partout dans le monde dans les élevages industriels. Les mâles "terminaux" sont quant à eux issus de lignées Piétrain et, plus rarement, Duroc, parfois en croisement.

Moins que la prédominance de ces quatre races, très productives et particuliérement adaptées à des conditions d'élevage intensif, c'est la marginalisation progressive de toutes les autres races qui est préoccupante.

Six races locales sont répertoriées par le LIGERAL et donne lieu à des programmes de conservation plus ou moins actifs selon les cas avec le soutien technique de l'IFIP.

Le LIGERAL est une association des races locales dont l'intitulé signifie: "Livres Généalogiques Collectifs des Races Locales de Porcs", qui a son siége à l'IFIP (Institut Technique du Porc), La Motte au Vicomte, BP 3, 35651 Le Rheu cedex. (Tel: 02 99 60 99 90).

Ces races sont:
- Le Porc Blanc de l'Ouest
- Le Porc de Bayeux
- Le Cul Noir du Limousin
- Le Porc Basque
- Le Porc Gascon
- Le Porc Nustrale (Corse)

L'intéret de ces races réside dans leur typicité, leur rusticité, leur adaptabilité à un élevage extensif en plein air, la qualité de leur viande liée à leur croissance lente.

Les plus dynamiques d'entre elles, les porcs Basques, Gascons et Nustrales, ont donné lieu au développement de filières locales d'élevage, d'abattage et de transformation. Voir sous chaque onglet les informations diponibles et éventuellement les abonder.

D'autres races ont entiérement disparu, dont certaines figurent encore sur cette gravure parue dans le Larousse Agricole de 1922.



Leur réabilitation et leur développement permettraient une diversification de la production porcine et la construction de filières locales à haute valeur ajoutée, dans les régions desertées par l'élevage mais ayant encore une forte notoriété charcutière.

Enfin, plusieurs pays d'Europe ont aussi des races locales conservées, particulièrement la Grande Bretagne.